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Isadora… Tamara…  Despina… Il n’est pas dit que Kubilaï Khan croit à tout ce que Marco Polo lui raconte. Il écoute, scrute pourtant les récits de l’explorateur. Se déroule alors sous ses yeux une fresque de villes qui chevauchent les frontières du rêve et du réel.
Les villes se racontent, nous parlent, nous séduisent pour mieux nous échapper ; nous repoussent pour mieux nous enchainer.  C’est qu’elles sont une part de nos cités contemporaines et nous offrent des pans d’histoires et de murailles qui ne sont jamais loin de notre quotidien.   
Amoureux des mots, des images qu’ils expriment et, au-delà, des odeurs, des matières tapies au creux des mots, Italo Calvino entraine le lecteur dans un entrelacs de « déjà vu ». Il fait émerger des images familières pour mieux en faire ressortir la part qui nous est invisible. Il nous interpelle :
« Lecteur ! Tu crois saisir enfin la situation, le paysage qui t’es proposé, que déjà le texte se dérobe sous tes pas et s’illumine d’un autre récit ».
La Compagnie « Les Anonymes » vous invite à goûter ces villes invisibles dont les récits sont traversés des sons du violon, de la flûte, de la cornemuse et des percussions. Pour paraphraser Calvino, entrer  dans ce spectacle, c’est aller à la rencontre d’une chose qui va exister mais dont personne ne sait encore ce qu’elle sera…

 

 à propos 

 Cie Les Anonymes 

Quinze ans, que nous sillonnons le département, la région, apportant à chaque action le même impératif, la même passion : la création et le respect de nos spectateurs . Quinze années que nous revendiquons notre rôle de « recréacteurs » du monde et que les« anonymes » restent fidèles à leur quête d’un théâtre populaire exigeant, se revendiquant à la suite de Jean Vilar et d’ Antoine Vitez d’un« théâtre élitaire pour tous ».

Économiquement, politiquement, socialement, écologiquement, tous les signaux sont au rouge. Et les discours incantatoires sur le retour à la croissance ne masquent plus l’incapacité à inventer, imaginer, construire collectivement un autre modèle que ceux hérités du passé. Pourtant, l’histoire nous enseigne que les périodes de crise sont aussi périodes de création. Notre devoir est de raconter le monde pour pouvoir vivre-ensemble sans occulter que depuis toujours, la culture est politique (dans son sens étymologique : qui concerne l’organisation et la vie de la cité et non pas la pratique du pouvoir), qu’il nous faut favoriser une appropriation la plus large possible des questionnements fondamentaux qui se posent à nous et des alternatives à construire ? Contribuer à une réflexion autour de notre avenir commun et à l’indispensable transformation de notre organisation sociale, politique, économique ?

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